PRÉSENTATION
Bonjour Kévin,
Quel est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivé à Clinatec ?
Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours eu la volonté de venir en aide aux gens. Cela s’est traduit à l’adolescence par une formation de Sapeurs-Pompiers puis, par la suite, par l’obtention d’un Master en Sciences Pharmaceutiques via une formation paramédicale de plusieurs années à la faculté de pharmacie de Nancy. Souhaitant me spécialiser dans les maladies neurodégénératives, j’ai obtenu un second Master en Physiologie, Neurosciences et Comportement à Besançon au cours duquel j’ai effectué un stage au laboratoire Neuroscience & Cognition à Lille (Inserm U1172) sur la caractérisation en IRM des symptômes non-moteurs de la Maladie de Parkinson.
Afin de poursuivre dans ce domaine, je termine actuellement un doctorat en sciences pharmaceutiques sur l’utilisation des modèles in-vivo et in-vitro dans l’élaboration des traitements des synucleinopathies[1]. Fort de ces expériences, j’ai décidé de poursuivre dans cette voie en entreprenant une nouvelle thèse de Neurosciences au sein du Fonds Clinatec en collaboration avec le Grenoble Institut de Neurosciences et sous la supervision du Dr Brigitte Piallat.
Quel est l’objectif du projet sur lequel vous travaillez ?
Le projet KLESIA SomniBrain a pour objectif de traiter les troubles du sommeil chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson en ayant recours à la photobiomodulation, traitement qui utilise la lumière rouge à proche infrarouge.
Ce projet est d’une importance particulière pour la qualité de vie de ces patients car les troubles du sommeil sont des facteurs aggravants dans les maladies neurodégénératives. De plus, les progrès réalisés pourront profiter à la population en général, offrant un soulagement potentiel pour toutes les personnes souffrant de troubles du sommeil.
Quel est le principal challenge lié à ce projet ? et quelles sont les avancées permises par le mécénat ?
L’enjeu de ce projet consiste à déterminer les paramètres optimaux de photobiomodulation pour évaluer son impact sur les phases de veille et de sommeil dans des modèles pré-cliniques de la maladie de Parkinson. L’objectif est de rétablir un sommeil physiologique et d’améliorer la qualité de vie de toutes personnes souffrant de troubles du sommeil.
Grâce au soutien financier de nos donateurs, nous sommes en mesure de développer et de mettre en place le système de photobiomodulation. Cela nous permet de progresser dans notre compréhension des mécanismes sous-jacents et des bénéfices potentiels de cette nouvelle approche thérapeutique pour le traitement des troubles du sommeil.
Merci Kévin !
[1] Les synucléinopathies (qui incluent la maladie de Parkinson, la démence à corps de Lewy et l’atrophie multisystématisée) forment un groupe de maladies neurodégénératives caractérisées par l’accumulation anormale d’agrégats de la protéine alpha-synucléine dans le cerveau.