Sara Illick a intégré les équipes du Fonds Clinatec dans le cadre de sa thèse en neurosciences. Elle travaille sur l’effet de la photobiomodulation chez des patients atteints de la maladie à corps de Lewy, au sein du projet LewyLIGHT.
Après une formation initiale, Sara Illick a exercé plusieurs années au Québec en tant que neuropsychologue et manipulatrice radio. Il y a 2 ans, elle a rejoint la France pour intégrer le Master de Neuropsychologie Cognitive Clinique à l’Université de Strasbourg afin de se spécialiser. Aujourd’hui installée à Strasbourg, elle intègre le projet LewyLIGHT, mené en collaboration avec les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg.
Sara Illick a répondu à quelques questions pour éclairer son parcours et donner des précisions sur ses objectifs.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre le Fonds Clinatec ?
Le projet LewyLIGHT correspond parfaitement à mon parcours académique et professionnel. Il me permet de mobiliser mes différentes compétences — en IRM, en évaluation neuropsychologique et en recherche clinique — tout en ayant la chance d’interagir directement avec les patients.
J’avais également reçu de nombreux retours positifs sur l’ambiance de travail et la qualité de l’encadrement au sein de Clinatec, ce qui a renforcé mon envie de rejoindre cette structure. Enfin, la réputation de Clinatec pour ses projets innovants et interdisciplinaires m’a convaincue que cette expérience serait un véritable atout pour la suite de mon parcours scientifique et professionnel.
Qu’attendez-vous de cette mission ?
Le projet LewyLIGHT vise à évaluer l’effet de la photobiomodulation comme traitement non pharmacologique et non invasif chez des patients présentant une maladie à corps de Lewy à un stade prodromal. À court terme, nos objectifs sont de recruter des participants et leurs aidants pour le protocole de recherche, puis de débuter les séances expérimentales avec les patients déjà inclus. À moyen terme, nous espérons observer les premiers résultats après environ trois mois d’utilisation du dispositif par les patients.
Quels sont les principaux défis techniques de votre mission ?
La photobiomodulation n’a encore jamais été étudiée chez les patients atteints de maladie à corps de Lewy. Cette approche étant récente et innovante, il existe encore beaucoup d’incertitudes quant aux effets attendus, au délai d’apparition d’éventuelles améliorations. Les résultats obtenus dans d’autres pathologies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, sont prometteurs, avec des bénéfices observés sur la cognition, le comportement, la qualité de vie et les fonctions physiques. Toutefois, les régions cérébrales principalement atteintes dans ces pathologies diffèrent de celles impliquées dans la maladie à corps de Lewy, ce qui limite la généralisation de ces résultats et rend les effets attendus incertains.