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Ce mois de mai 2023, nous vous présentons Arnaud Pautrat, chercheur en neurosciences

Arnaud est Chercheur en Neurosciences. Il travaille sur l’impact de la stimulation cérébrale profonde sur les astrocytes dans le contexte de la maladie de Parkinson.

Bonjour Arnaud, quel est votre parcours ? Comment êtes-vous arrivé à Clinatec ?

Mon parcours est assez classique pour un chercheur. J’ai toujours eu une affinité particulière pour la biologie, alors après mon baccalauréat scientifique, je me suis inscrit en licence de biologie à l’université de Saint-Etienne, ma ville natale. A cette époque, mon cœur oscillait entre deux domaines de la biologie, l’immunologie d’un côté et les neurosciences de l’autre.
L’université de Saint-Etienne ne proposant aucun master dans l’une ou l’autre de ces disciplines, je me suis rapproché de l’université de Grenoble dès la 3ème année de licence où j’ai eu l’occasion de suivre mes premiers cours dans ces deux matières. Cette première approche ainsi qu’un stage à l’institut des neurosciences de Grenoble ont rapidement confirmé une préférence personnelle pour les neurosciences, je me suis donc inscrit au master « neurosciences » de l’UGA. La suite est assez rectiligne, à la fin de mon stage de master 2, ma tutrice m’a proposé de poursuivre mon sujet d’étude dans le cadre d’une thèse financée par la région. Cette thèse portait sur un symptôme bien particulier de la maladie de Parkinson que sont les douleurs chroniques neuropathiques qui affectent environ 10-15% des patients et pour lesquelles il n’existe aucun traitement efficace.

Ces années ont été riches en apprentissages, autant techniques qu’intellectuels. J’y ai notamment appris l’art de l’électrophysiologie, une discipline des neurosciences qui consiste à enregistrer et à analyser l’activité électrique du cerveau à différents niveaux de résolution. C’est également à cette époque, au travers d’échanges avec des collègues de l’institut, que j’ai découvert Clinatec et ses thématiques de recherche. Un peu avant la fin de mon 1er contrat postdoctoral, j’ai appris que le Fonds de dotation de Clinatec recherchait des profils similaires au mien. J’ai donc tenté ma chance en déposant une candidature spontanée et les retours ont été tous très positifs, autant sur l’environnement de travail que sur le sujet, et les collaborateurs.

Quelle est la thématique du projet sur lequel vous travaillez ?

Je travaille toujours sur la thématique de la maladie de Parkinson. Grenoble est internationalement reconnu pour le développement d’une technique neurochirurgicale innovante, la stimulation cérébrale profonde, qui permet d’améliorer grandement les symptômes dont souffrent les patients Parkinsoniens. L’année 2023 marquera l’anniversaire des 30 ans de cette découverte par le Pr. Benabid et son équipe. Cependant, les mécanismes cellulaires et moléculaires sous-tendant les effets bénéfiques de la stimulation cérébrale profonde ne sont toujours pas complétement élucidés. Beaucoup d’études ont porté sur l’influence de cette technique sur les neurones eux-mêmes. L’idée de mon projet est d’amener un angle différent, en examinant les effets de la stimulation sur les astrocytes, des cellules neuronales qui ont un rôle crucial dans le bon fonctionnement du cerveau, notamment en soutenant l’activité des neurones.

Quels sont les enjeux sociétaux liés à votre projet ?

Les enjeux sociétaux de ce projet dépassent largement la thématique de la maladie de Parkinson seule. Depuis la découverte de la stimulation cérébrale profonde, nous sommes entrés dans l’air de la « neuromodulation fonctionnelle ». La stimulation cérébrale profonde est de plus en plus utilisée en clinique, pour atténuer les symptômes de plusieurs maladies neurologiques comme les troubles obsessionnels compulsifs (TOCs), certaines dépressions pharmaco-résistantes, les douleurs chroniques, certains types d’épilepsie ou encore la paralysie. L’ensemble de ces troubles impacte la vie de millions de personnes dans le monde. Il est donc essentiel de comprendre comment fonctionne la stimulation cérébrale profonde afin de raffiner au maximum cet outil. Dans cette optique, le FDD se positionne en pionnier en étendant ce champ de recherche à d’autres cellules cérébrales que les neurones.

Vous êtes stéphanois d’origine, la vie à Grenoble vous convient-elle ?

L’équilibre de vie personnelle/travail est essentiel à mes yeux. Ce serait mentir de dire que je suis venu à Grenoble uniquement pour la science et les études ! Le cadre de vie a aussi beaucoup joué et j’aurais du mal à quitter les Alpes aujourd’hui. En tant que passionné de nature et de montagne, Grenoble est un camp de base idéal pour qui veut faire ses armes aux différentes pratiques alpines. La proximité immédiate des 4 massifs offre un luxe rare dans les activités que l’on peut pratiquer. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux ! Ski, alpinisme et randonnées en hiver, bivouac, planche à voile, kayak, vélo et trail aux saisons plus clémentes. Il est difficile de s’ennuyer !

Merci Arnaud !

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