Audrey est post-doctorante au Fonds Clinatec. Elle travaille depuis Septembre 2021 avec le Professeur John Mitrofanis, sur le grand programme Covéa Neurotec qui vise à étudier l’effet de la photobiomodulation sur la neurodégénérescence dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.
BONJOUR AUDREY,
QUEL EST VOTRE PARCOURS ? COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉE À CLINATEC ?
Classiquement, mon parcours académique s’est déroulé en suivant une licence en biologie des organismes avec une spécialité Neurosciences à Montpellier puis deux années de Master en Biologie Cellulaire Physiologie et Pathologie à Paris où j’ai choisi de me spécialiser en biologie du vieillissement lors de ma deuxième année.
En parallèle, dès ma deuxième année de licence, j’ai effectué plusieurs stages en tant que volontaire dans le but d’acquérir les compétences nécessaires pour devenir chercheuse et de perfectionner mes compétences techniques.
Après l’obtention de mon Doctorat à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire de Sophia-Antipolis, j’ai manifesté un vif intérêt pour le poste proposé par Fonds de dotation Clinatec car le projet portait sur la Maladie d’Alzheimer, mon domaine d’expertise depuis quelques années. De plus, cette opportunité me permettait d’élargir mes compétences et d’enrichir mon expérience dans le domaine de la recherche préclinique.
QUELLE EST LA THÉMATIQUE DU PROJET COVÉANEUROTEC ?
L’objectif de mon projet est de caractériser un nouveau modèle de gros animal pour reproduire les caractéristiques de la maladie d’Alzheimer (MA) et d’étudier les effets neuroprotecteurs de la lumière rouge, proche infrarouge sur ce modèle.
Selon plusieurs articles scientifiques, une molécule, la streptozotocine (STZ), est susceptible de déclencher le développement de la MA, marqué par l’apparition de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements neurofibrillaires, marqueurs typiques de la pathologie.
Mes observations se focaliseront sur les défauts de la barrière hémato-encéphalique, les phénomènes de neuroinflammation, les marqueurs de la MA ainsi que sur les dysfonctionnements cellulaires dans des régions spécifiques du cerveau, plus particulièrement l’hippocampe et le cortex entorhinal.
QUEL EST LE PRINCIPAL CHALLENGE LIÉ À VOTRE PROJET ?
Mon projet comprend deux principaux challenges : tout d’abord, la confirmation du développement de la Maladie d’Alzheimer suite à l’administration de la streptozotocine (STZ) et ensuite, la démonstration des différents effets neuroprotecteurs de la photobiomodulation via une méthode non-invasive.
En effet, très peu d’études précliniques utilisent le modèle STZ, créé par une seule équipe scientifique au niveau mondial. De plus, de nombreuses publications font état d’effets positifs variés de la lumière infrarouge au niveau cellulaire mais également in vivo grâce à l’utilisation de diverses méthodologies d’applications et de différentes longueurs d’onde. Dans notre cas, nous devons caractériser et analyser les impacts de la photobiomodulation dans ce nouveau modèle.
MERCI AUDREY !